25 octobre 2016
France. Modification du programme de prévention de la radicalisation
Le gouvernement annonce la fermeture des cinq unités expérimentales de prévention de la radicalisation mises en place en janvier 2016 dans le cadre du plan de lutte contre le terrorisme adopté à la suite des attentats de 2015. Il annonce leur remplacement par des « quartiers d’évaluation de la radicalisation » dans lesquels une centaine de détenus « dont la radicalisation est la moins construite » seront suivis durant quatre mois. Trois cents places de prison répondant à des exigences élevées de sécurité doivent en outre être réservées aux détenus radicalisés les plus dangereux. Les autres détenus radicalisés doivent être disséminés dans des établissements ordinaires où ils feront toutefois l’objet d’un régime particulier. Cette décision fait suite à l’agression à l’arme blanche, le 4 septembre, de deux surveillants de l’unité de la prison d’Osny (Val-d’Oise) par un détenu, Bilal Taghi, condamné en mars à cinq ans de prison pour avoir tenté de gagner la Syrie. Le détenu avait affirmé avoir obéi à l’appel de l’organisation État islamique à « tuer des mécréants » par tout moyen. Les deux principaux syndicats de surveillants avaient alors réclamé la fermeture des unités dédiées aux détenus radicalisés.