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26-27 février 1987

États-Unis. Publication du rapport de la commission Tower sur l'« Irangate » et démission du secrétaire général de la Maison-Blanche

Le 26, la commission d'enquête spéciale, mise en place à la fin de novembre par le président Reagan pour étudier le fonctionnement du Conseil national de sécurité et enquêter sur les conditions de vente d'armes américaines à l'Iran à partir de 1985 et sur le détournement d'une partie des revenus provenant de ces opérations au profit des « contras » nicaraguayens, publie son rapport. Présidée par l'ancien sénateur républicain John Tower, la commission affirme que « l'initiative à propos de l'Iran contredisait directement la politique de l'administration sur le terrorisme et la guerre Iran-Irak », que, même si elle avait aussi en théorie pour objectif « une ouverture stratégique vers l'Iran », l'initiative n'a été dès le début qu'« une série de marchandages d'armes contre des otages ». La commission Tower reproche aussi au président Reagan d'avoir laissé dans cette affaire trop d'autonomie à ses collaborateurs, mais elle ne l'accuse pas d'avoir été au courant de la façon dont l'opération était menée, sous la responsabilité des seuls dirigeants du Conseil national de sécurité. Donald Regan, secrétaire général de la Maison-Blanche, est aussi gravement mis en cause : selon la commission, il porte « la responsabilité principale du chaos qui s'est abattu sur la Maison-Blanche » au moment de la révélation publique de l'initiative.

Le 27, Donald Regan remet sa démission. Il est aussitôt remplacé par Howard Baker, ancien chef de file des républicains au Sénat de 1977 à 1984, date à laquelle il avait renoncé à se représenter pour se préparer à briguer la présidence en 1988. Cette nomination est bien accueillie à Washington où la publication du rapport de la commission Tower avait encore accru la crise de confiance subie par le président Reagan.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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