26-27 juin 1983
Italie. Défaite de la Démocratie chrétienne aux élections
Les élections italiennes ont lieu les 26 et 27, au terme d'une campagne sans passion. Contre toute attente, la Démocratie chrétienne subit une grave défaite, en enregistrant son score le plus bas depuis 1948 : 32,9 p. 100 des suffrages (— 5,4 p. 100 par rapport à 1979) et 225 sièges à la Chambre des députés (— 37). Elle demeure toutefois le parti le plus important du jeu politique ; elle est suivie par le Parti communiste, qui maintient ses positions : 29,9 p. 100 des voix (— 0,5 p. 100) et 198 sièges (— 3), et par le Parti socialiste : 11,4 p. 100 des voix (+ 1,6 p. 100) et 73 sièges (+ 11).
La surprise vient du succès des petits partis, parmi lesquels le Parti républicain de Giovanni Spadolini, qui avec 5,2 p. 100 des voix (+ 2,2 p. 100) obtient désormais 29 sièges (+ 13), et de l'extrême droite, le M.S.I. (Mouvement social italien : néo-fasciste) obtenant 6,8 p. 100 des voix (+ 0,9 p. 100) et 42 sièges (+ 12). Aussi surprenants que soient ces résultats, ils ne permettent pourtant pas un déblocage de la situation politique, puisque aucune majorité cohérente n'apparaît immédiatement.