26-28 août 1985
Chili. Accord en faveur d'une transition démocratique signé par la plupart des partis d'opposition
Le 26, l'Église catholique organise une « table ronde » avec des représentants de onze courants politiques d'opposition, allant de la droite nationale à la gauche chrétienne, en passant par les démocrates-chrétiens, les sociaux-démocrates, les radicaux et certains socialistes. Seuls le Parti communiste et l'extrême gauche ne participent pas à cette rencontre, au cours de laquelle est adopté un « accord national pour la transition vers la démocratie ». Ce texte, considéré comme une plate-forme commune de l'opposition modérée, demande la fin de tous les états d'exception, la restauration de toutes les libertés ainsi que l'élection au suffrage universel d'un président de la République et d'une Assemblée nationale ayant compétence pour réformer la Constitution.
Le 28, le général Pinochet rejette toute idée de négociations avec l'opposition : « Nous trahirions le peuple chilien si nous retournions à une démocratie officielle et creuse, à laquelle aspirent quelques politiciens », affirme-t-il.