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26-28 avril 1999

France. Implication présumée de la gendarmerie dans l'incendie d'un restaurant de plage en Corse

Le 26, deux gendarmes du Groupe de pelotons de sécurité (G.P.S.) sont mis en examen pour « destruction volontaire » dans l'affaire de l'incendie du restaurant de plage Chez Francis survenu dans la nuit du 19 au 20, dans le golfe d'Ajaccio (Corse-du-Sud). Un troisième gendarme du G.P.S. sera mis en examen pour les mêmes faits le 28. Le chef de la légion de gendarmerie de l'île, le colonel Henri Mazères, est mis en examen pour « complicité ». Les gendarmes, qui nient toute responsabilité, sont écroués. Le 9, l'Assemblée de Corse avait voté une motion de protestation contre les conditions dans lesquelles les forces de l'ordre avaient tenté de procéder, en application d'une décision de justice de mai 1995, à la destruction des « paillotes » illégalement construites sur cette plage. Elle avait obtenu du préfet qu'il suspende l'exécution de cette décision durant la saison estivale. Le G.P.S. a été créé en juillet 1998 pour permettre à la gendarmerie d'assurer des missions de renseignement ou de lutte antiterroriste aux côtés de la police. Les relations s'étaient détériorées entre les policiers, chargés de l'enquête sur l'assassinat, en février 1998, du préfet Claude Érignac, et le préfet Bonnet, son successeur, soupçonné de mener une enquête parallèle grâce au G.P.S.

Le 28, devant l'Assemblée nationale, le Premier ministre, Lionel Jospin, déclare que « ces événements sont bien une affaire de l'État, puisque certains de ses services sont mis en cause, mais [que] ce n'est pas une affaire d'État, car aucun des responsables politiques de l'État [...] n'est [...] intervenu dans ces événements ».

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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