26-28 décembre 1989
France. Accusations contre la direction du P.C.F. après la révolution roumaine
Le 26, les « reconstructeurs » du P.C.F., dont les plus connus sont Félix Damette, Claude Poperen et Marcel Rigout, estiment que la révolution roumaine « enterre une conception du communisme » et demandent, dans un communiqué, la démission des dirigeants du parti. En guise de réponse, le bureau politique du P.C.F. dénonce, le lendemain, la « campagne abjecte » dirigée contre Georges Marchais, à qui l'on reproche ses vacances roumaines jusqu'en 1984, tandis que L'Humanité du 27 met en cause plusieurs responsables français qui se sont également rendus à Bucarest du temps de Nicolae Ceauşescu.
Le 28, Georges Marchais justifie la position du P.C.F., en rappelant les critiques émises à l'encontre du régime communiste roumain, et sa position personnelle, en arguant de sa méconnaissance du caractère « abominable » de ce régime. Il affirme aussi que les « reconstructeurs », qui demandent la réunion d'un congrès extraordinaire, « ne représentent strictement rien ».