26-28 septembre 1983
États-Unis - U.R.S.S.. Tensions lors de l'ouverture de la trente-huitième session de l'O.N.U
Le 26, le président Reagan prononce le discours d'ouverture de la trente-huitième Assemblée générale des Nations unies. Andreï Gromyko a renoncé, pour la première fois depuis vingt-six ans, à assister à la rentrée de l'O.N.U. à la suite du refus des gouverneurs du New Jersey et de l'État de New York de laisser atterrir son avion sur un aérodrome civil en raison de l'affaire du Boeing sud-coréen, abattu le 31 août par la chasse soviétique. Malgré la tension que cette affaire a relancée, le discours de Ronald Reagan, très ferme, dans la forme, à l'égard de l'Union soviétique, est conciliant sur le fond : le président des États-Unis annonce en particulier de nouvelles concessions sur la question des euromissiles. Cependant, le 28, Iouri Andropov, dans une déclaration solennelle lue en son nom à la télévision soviétique, qualifie ces propositions de « supercherie » et dénonce les « ambitions impériales » et l'« extrême aventurisme » des États-Unis.
Le 27, François Mitterrand se rend à New York : il participe dès son arrivée au sommet de vingt-quatre chefs d'État et de gouvernement de pays non alignés, occidentaux et communistes, réunis au siège de l'O.N.U. sur l'invitation de Indira Gandhi, Premier ministre indien et président en exercice du mouvement des Non-Alignés. Le président français déplore le durcissement de certains pays industriels à l'égard du Tiers Monde.
Le 28, François Mitterrand prononce un discours devant l'Assemblée générale. Il se livre à un exposé détaillé de la politique étrangère de la France et lance un appel aux pays industrialisés pour qu'ils envisagent d'« affecter au développement des moyens importants qui seraient dégagés par une réduction progressive mais méthodique des dépenses militaires ».