26-31 décembre 2004
Asie. Tsunami meurtrier
Le 26, un séisme sous-marin de magnitude proche de 9 sur l'échelle ouverte de Richter, dont l'épicentre se situe à l'ouest de l'île de Sumatra (Indonésie), provoque une série de vagues gigantesques qui ravagent les côtes de plusieurs pays riverains de l'océan Indien. Les plages et les rivages sont balayés, les habitations en bordure de mer dévastées. Le bilan humain, tel qu'il s'établira au cours des semaines suivantes, est excessivement lourd: plus de 280 000 morts ou présumés tels. Les pays les plus touchés sont l'Indonésie et notamment la province d'Atjeh (ou Aceh) – près de 230 000 victimes –, le Sri Lanka – environ 31 000 morts –, l'Inde – plus de 16 000 morts – et la Thaïlande – plus de 5 000 morts –, mais aussi la Birmanie, la Malaisie, les Maldives, le Bangladesh ainsi que, à un degré moindre, certains pays de la côte orientale de l'Afrique. Plus d'un million de personnes sont privées d'abri. L'absence, dans l'océan Indien, d'une structure de surveillance comparable au Centre d'alerte des tsunamis d'Hawaii pour le Pacifique, fait l'objet de critiques. La présence dans la région de très nombreux touristes étrangers – notamment suédois, norvégiens, australiens, autrichiens, allemands, suisses, néo-zélandais, italiens et français – renforce l'émotion provoquée dans le monde entier par le drame: des milliers d'entre eux figurent parmi les victimes.
Les jours suivants, les propositions d'aide affluent, et les secours tentent de s'organiser sous l'égide de l'O.N.U.
Le 31, l'aide publique à destination des pays d'Asie touchés par le raz de marée dépasse déjà un milliard de dollars, dont 500 millions offerts par le Japon. De nombreuses marques de solidarité s'expriment à travers le monde à l'occasion des fêtes de fin d'année.