26-31 juillet 2016
France. Attentat contre un prêtre à Saint-Étienne-du-Rouvray
Le 26, deux hommes font irruption dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) lors de la messe matinale. Ils égorgent le prêtre, Jacques Hamel, et blessent grièvement un paroissien. Les deux assaillants sont tués par la police. Dans la soirée, le président François Hollande appelle les Français à « faire bloc », affirmant : « Tuer un prêtre, c’est attaquer la République qui garantit la liberté de conscience ». Il se déclare opposé à l’adoption de nouvelles mesures sécuritaires que réclame l’opposition de droite. L’attentat est revendiqué par l’organisation État islamique (EI) qui diffusera, le 27, la vidéo de la déclaration d’allégeance des deux hommes. L’un des tueurs, Adel Kermiche, est un jeune Français habitant la commune, suivi pour des troubles psychologiques et récemment radicalisé, connu des services antiterroristes pour avoir tenté à deux reprises, en 2015, de gagner la Syrie. Libéré de prison en mars, il était placé sous contrôle judiciaire, assigné à résidence et porteur d’un bracelet électronique. L’autre tueur, Abdel Malik Nabil Petitjean, est un jeune Français inconnu des services de police, mais fiché depuis juin par les services de renseignement pour avoir tenté de partir en Syrie.
Le 27, François Hollande et de nombreux membres du gouvernement et responsables politiques assistent à une messe dans la cathédrale Notre-Dame de Paris en hommage au père Hamel. Dans un entretien au quotidien Le Monde, Nicolas Sarkozy, président des Républicains, juge nécessaire d’« adapter l’État de droit », proposant notamment d’autoriser l’assignation à résidence ou l’enfermement des « individus fichés ».
Le 29, des chrétiens assistent à la prière du vendredi à la mosquée de Saint-Étienne-du-Rouvray.
Le 31, des musulmans participent à l’office célébré à Rouen à la mémoire du père Hamel.