26 juillet 1996
France. Plan de sauvetage pour le Crédit foncier de France
Le gouvernement présente le plan de sauvetage du Crédit foncier de France (C.F.F.), établissement de crédit spécialisé dans le financement de l'immobilier et placé sous le contrôle de l'État, dont les pertes pour 1995 s'élèvent à 10,8 milliards de francs en raison de la constitution nécessaire de fortes provisions. En l'absence de repreneur, le C.F.F. doit être nationalisé par l'intermédiaire d'une offre publique d'achat (O.P.A.) lancée par la Caisse des dépôts et consignations (C.D.C.) pour un montant prévu le 2,6 milliards de francs. Un établissement public créé pour l'occasion, la Caisse nationale du Crédit foncier, doit reprendre l'ensemble des actions du C.F.F. acquises par la C.D.C. Ce nouvel organisme devrait disparaître au terme d'une dizaine d'années, lorsque l'ensemble de la dette obligataire garantie par l'ex-C.F.F. aura été remboursée et que la totalité de ses actifs immobiliers aura été vendue. Après le Crédit lyonnais et le Comptoir des entrepreneurs, le C.F.F. est le troisième établissement financier placé sous le contrôle de l'État à faire l'objet d'un plan de sauvetage à la suite d'une mauvaise gestion. Le 14, lors de son intervention télévisée, le président Chirac déplorait le fait que le contrôle que devaient assurer la direction du Trésor et la Banque de France sur ces banques « n'a pas été bien exercé ».