27-28 mars 2002
France. Tuerie à la séance du conseil municipal de Nanterre
Le 27, un homme qui assistait dans les rangs du public à la séance nocturne du conseil municipal de Nanterre (Hauts-de-Seine) ouvre le feu sur les élus, tuant huit conseillers municipaux. Le tueur, Richard Durn, un RMiste membre d'un club de tir sportif, est arrêté. Le président Jacques Chirac, qui se rend aussitôt à Nanterre, déclare que « l'insécurité, ça va de l'incivilité ordinaire au drame que nous avons connu cette nuit ». Ces propos, en pleine campagne électorale axée sur l'insécurité, sont dénoncés par les socialistes.
Le 28, Richard Durn, qui a un dossier psychiatrique, se donne la mort en se jetant par la fenêtre des locaux de la brigade criminelle, à Paris, où il se trouvait en garde à vue. Dans des lettres écrites avant le drame, il avait exprimé son désir de « tuer des gens » et de « mourir ». En outre, la détention d'armes à feu par Richard Durn, qui n'en avait plus l'autorisation depuis janvier 2001, suscite une polémique. Au sujet du drame de Nanterre et du suicide de son auteur, Jacques Chirac dénonce de nouveau, sur T.F.1, les « défaillances » du système.
Publiés le 8 avril, les rapports des enquêtes judiciaire et administrative concluront à l'absence de faute grave de la part des services de police.