27-30 novembre 1987
France - Iran. Libération de deux otages français au Liban et fin de la « guerre des ambassades »
Le 27 intervient la libération, annoncée la veille dans un communiqué de l'Organisation de la justice révolutionnaire (O.J.R.), de deux des cinq otages français détenus au Liban. Jean-Louis Normandin, le dernier des quatre membres de l'équipe d'Antenne 2 enlevée le 8 mars 1986 encore détenu, et Roger Auque, journaliste enlevé le 8 janvier 1987, réapparaissent dans la soirée dans un hôtel de Beyrouth-Ouest.
Le 28, à leur arrivée à Paris, Jacques Chirac déclare : « Cette libération nous fait progresser vers un règlement du contentieux que nous avons avec l'Iran et donc vers un rétablissement des relations normales avec ce pays », tout en précisant que celui-ci ne pourra toutefois s'effectuer tant que des groupes sur lesquels l'Iran peut avoir « une influence déterminante » détiennent encore des otages.
Le 30, Français et Iraniens procèdent, sur l'aéroport de Karachi, à l'échange du consul de France à Téhéran, Paul Torri, contre l'interprète de l'ambassade d'Iran à Paris, Wahid Gordji, après que ceux-ci ont, la veille, répondu aux convocations respectives des justices iranienne et française, qui n'ont retenu aucune charge contre eux. Cette opération met fin à la « guerre des ambassades » et devrait permettre de rétablir les relations diplomatiques franco-iraniennes rompues le 17 juillet. Cependant, les jours suivants, Londres et Washington reprochent à la France de manquer à la solidarité occidentale face au terrorisme en négociant avec l'Iran.