27 août 2018
Birmanie. Accusation de génocide portée contre le chef de l’armée
Un an après l’opération menée par l’armée dans l’ouest du pays contre la population musulmane des Rohingya — population persécutée depuis octobre 2016 —, la Mission d’établissement des faits sur la Birmanie créée en mars 2017 par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU publie son rapport. Celui-ci affirme que « les principaux généraux de Birmanie, y compris le commandant en chef Min Aung Hlaing, doivent faire l’objet d’enquêtes et de poursuites pour génocide […], ainsi que pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre ». Le rapport dénonce également l’attitude de la dirigeante Aung San Suu Kyi qui n’a pas « utilisé sa position de facto de chef du gouvernement ni son autorité morale pour contrer ou empêcher le déroulement des événements », ainsi que les autorités civiles qui, « par leurs actes et leurs omissions, […] ont contribué à la commission de crimes atroces ». En juin, l’Union européenne et le Canada et, en août, les États-Unis avaient adopté des sanctions à l’encontre de plusieurs officiers supérieurs birmans.