27 février 1997
Belgique - France. Fermeture annoncée de l'usine Renault de Vilvorde
Le constructeur automobile français Renault annonce la fermeture, en juillet, de son usine de Vilvorde, dans la banlieue de Bruxelles, qui emploie trois mille cent personnes. Cette « décision indispensable à la bonne marche de l'entreprise » – selon la direction – résulte de la nécessité de réduire la surcapacité de production de la firme, qui doit annoncer des pertes pour 1996. Le Premier ministre Jean-Luc Dehaene, dont Vilvorde est la circonscription électorale, dénonce « une décision stratégique unilatérale au sein d'une entreprise multinationale qui ne tient nullement compte des répercussions sociales sur place ». L'ensemble de la classe politique critique l'absence de concertation de la part de Renault, qui est, de plus, soupçonné de ne pas avoir respecté la réglementation européenne en matière de licenciements collectifs et de conseil d'entreprise européen. Les ouvriers de Vilvorde décident d'occuper l'usine et de retenir les stocks de véhicules. Un mouvement de solidarité naît spontanément à travers le pays.