27 juillet-1er août 1990
France. Libération d'Anis Naccache et agitation dans les prisons
Le 27, François Mitterrand gracie Anis Naccache et les quatre autres membres du commando qui avait tenté d'assassiner, le 18 juillet 1980, Chapour Bakhtiar, ancien Premier ministre d'Iran, tuant deux personnes et en blessant trois autres. Condamnés en 1982, sauf un, à la réclusion criminelle à perpétuité, et détenus depuis dix ans, les cinq hommes sont aussitôt expulsés vers l'Iran. Commentant cette mesure, Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères, souhaite que ce « geste de clémence » facilite la libération « de tous les otages occidentaux encore retenus ».
Du 28 juillet au 1er août, la libération des cinq terroristes provoque une vague d'agitation dans les prisons. Des mutineries éclatent dans une quinzaine d'établissements, alors que de fortes chaleurs rendent encore plus insupportable la promiscuité qui règne dans les pénitenciers français et que la traditionnelle grâce présidentielle du 14 juillet n'a concerné, cette année, que deux cents détenus au lieu de plus de trois mille en 1989, l'année du bicentenaire.