27 juin-5 juillet 2018
Pologne. Amendement de la loi mémorielle sur la Seconde Guerre mondiale
Le Parlement amende la loi adoptée en février qui punit de prison le fait d’attribuer « à la nation ou à l’État polonais, de façon publique et en dépit des faits, la responsabilité ou la coresponsabilité des crimes nazis commis par le IIIe Reich allemand […], de crimes de guerre ou d’autres crimes contre la paix et l’humanité ». Ces faits ne seront plus criminalisés, mais pourront toujours faire l’objet de poursuites civiles. L’adoption de ce texte avait provoqué une crise diplomatique avec Israël et les États-Unis. Les Premiers ministres polonais Mateusz Morawiecki et israélien Benyamin Nétanyahou publient une déclaration commune qui illustre l’apaisement des relations entre leurs deux pays.
Le 5 juillet, l’Institut international pour la mémoire de la Shoah, Yad Vashem, publie un communiqué qui critique vivement cette déclaration largement médiatisée par Varsovie. Il estime que « les affirmations historiques, présentées comme des faits non contestés, dans la déclaration commune contiennent de graves erreurs et supercheries, et que l’essence de la loi [polonaise amendée] reste inchangée ». Yad Vashem affirme notamment que « l’aide des Polonais aux Juifs pendant la Shoah était relativement rare ». Les partis religieux israéliens soutiennent cette prise de position.