27 mars 1993
Niger. Élection de l'opposant social-démocrate Mahamane Ousmane à la présidence
Au second tour de l'élection présidentielle, dont le premier tour a eu lieu le 27 février, Mahamane Ousmane, chef de la Convention démocratique et sociale (sociale-démocrate), crée la surprise en recueillant 55,4 p. 100 des voix contre 44,6 p. 100 pour Mamadou Tandja, président du Mouvement national pour la société de développement, ancien parti unique. Le taux de participation est de 35 p. 100. Mahamane Ousmane bénéficie du report des voix qui s'étaient portées au premier tour sur les autres candidats de l'opposition rassemblée au sein de l'Alliance des forces de changement (A.F.C.), déjà majoritaire au Parlement. En vertu d'accords passés entre les membres de l'A.F.C., le Premier ministre doit être Mahamadou Issoufrou, président du Parti national pour la démocratie et le socialisme. Les deux principaux dossiers sur lesquels le nouveau président prend position sont la rébellion touarègue, au sujet de laquelle il se montre conciliant, et la relance de l'économie nigérienne, très dégradée.