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27 septembre-9 octobre 2002

Maroc. Premières élections législatives transparentes

Le 27, les premières élections législatives depuis l'accession de Mohammed VI au trône en juillet 1999, sont marquées par une transparence qui faisait défaut aux précédents scrutins, organisés sous le règne de Hassan II. L'introduction du mode proportionnel permet une expression plus large des forces politiques. La conséquence en est un émiettement de la représentation nationale. L'Union socialiste des forces populaires (sociale-démocrate) du Premier ministre, Abderrahmane Youssoufi, arrive en tête malgré un certain recul, avec 50 sièges sur 325. Son allié au sein de la coalition gouvernementale sortante, l'Istiqlal (nationaliste), obtient 48 élus. Le troisième partenaire de l'équipe au pouvoir, le Rassemblement national des indépendants, dispose de 41 députés. La surprise du scrutin provient de la percée du Parti de la justice et du développement, seule formation islamique autorisée, qui se place en troisième position avec 42 sièges, triplant le nombre de ses élus. Dix-huit autres formations sont représentées au Parlement. Les « partis de l'administration », autrefois contrôlés par le Palais, subissent de lourdes pertes. Autre nouveauté du scrutin, un quota de 30 sièges était réservé aux femmes. Le taux de participation n'atteint que 51,6 p. 100.

Le 9 octobre, le roi nomme à la tête du nouveau gouvernement Driss Jetou, sans appartenance partisane, jusqu'alors ministre de l'Intérieur.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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