28-29 avril 2003
Union européenne. Divergences sur une défense commune
Le 28, lors d'une conférence de presse, le Premier ministre britannique Tony Blair affirme que « la meilleure façon pour l'Europe de progresser est d'être la partenaire de l'Amérique, non sa rivale ». Il rappelle que la France et le Royaume-Uni sont, « en Europe, les deux principales nations en matière de défense ».
Le 29, le président français Jacques Chirac, le chancelier allemand Gerhard Schröder, le Premier ministre belge Guy Verhofstadt et son homologue luxembourgeois Jean-Claude Juncker se réunissent à Bruxelles pour évoquer la construction d'une défense européenne. Le sommet est présenté comme l'initiative d'une « avant-garde » destinée à provoquer l'adhésion des autres membres de l'Union. Les quatre dirigeants, dont l'opposition à l'intervention américaine en Irak a provoqué une crise dans les relations transatlantiques, affirment que leur ambition n'est pas de concurrencer l'O.T.A.N. En conséquence, le sommet renonce à mentionner la création d'un état-major commun, mais adopte toutefois une série de propositions pratiques qui doivent aboutir, à terme, à l'établissement d'un commandement commun.