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28 août 1999

Taïwan. Abandon de la doctrine d'« une seule Chine »

Le Congrès national du Kuomintang adopte une résolution qui indique que « les relations entre les deux rives du détroit [de Formose] doivent être définies comme des “relations spéciales d'État à État” ouvrant une nouvelle ère pour les deux parties ». La formation nationaliste au pouvoir à Taipei entérine ainsi les propos tenus le 9 juillet par le président Lee-Teng-hui, qui avaient suscité la colère de Pékin. Cette formulation signifie l'abandon, par le régime au pouvoir dans l'île nationaliste, de la doctrine d'« une seule Chine » qui a régi depuis 1949 les rapports entre ce qui n'était jusqu'à présent désigné par Taiwan que comme des « entités politiques » distinctes. Pékin, qui considère Taiwan comme une partie intégrante du territoire chinois, a toujours menacé d'intervenir militairement dans l'île en cas d'évolution indépendantiste. Depuis juillet, la Chine mène une violente campagne contre le « séparatiste » Lee et procède à des préparatifs en vue d'une opération militaire, tandis que Taipei s'efforce de dédramatiser les menaces chinoises. La Chine cherche également à obtenir des États-Unis qu'ils fassent pression sur Taiwan. En juillet 1995, la visite du président Lee aux États-Unis avait déjà provoqué une campagne d'intimidation de la part de Pékin. L'armée chinoise avait procédé à des tirs de missiles au large des côtes de l'île en février et en mars 1996, tandis que deux porte-avions américains étaient envoyés dans la région.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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