28 décembre 1985
Liban - Syrie. Conclusion d'un accord intermilices à Damas
Un accord de paix est signé à Damas par les chefs des trois principales milices combattantes, Élie Hobeika (Forces libanaises ; chrétien), Nabih Berri (Amal ; chiite) et Walid Joumblatt (P.S.P. ; druze). Cet accord, en négociation depuis le mois de septembre sous l'égide de la Syrie, prévoit la fin de l'état de guerre dans un délai d'un an et définit dans le détail de nouvelles structures institutionnelles pour le Liban : dans une période transitoire, le système confessionnel devrait être rééquilibré au bénéfice des musulmans, pour aboutir, en 1999, à l'abolition complète du confessionnalisme politique. D'autre part, des relations très privilégiées seraient établies avec la Syrie, en particulier pour ce qui concerne la politique extérieure, les affaires militaires, l'économie, la sécurité, l'enseignement et l'information. Mais cet accord ne suscite pas l'unanimité : du côté musulman, les sunnites regrettent de ne pas avoir été consultés et les mouvements intégristes y sont hostiles ; du côté chrétien, le Parti phalangiste et les fidèles du président Amine Gemayel, ainsi que les anciens présidents Camille Chamoun et Soleyman Frangié, mais aussi, au sein des Forces libanaises, les partisans de Samir Geagea, son chef d'état-major, s'opposent à la plupart des dispositions institutionnelles et politiques.