Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

28 juin-1er juillet 1988

U.R.S.S.. Validation par la conférence du parti des réformes politiques souhaitées par Mikhaïl Gorbatchev

Le 28 s'ouvre à Moscou la dix-neuvième conférence fédérale du P.C.U.S., réunie, pour la première fois depuis 1941, en vue de donner aux réformes politiques, souhaitées par Mikhaïl Gorbatchev et visant à l'instauration d'un « État socialiste de droit », l'aval de la plus haute instance du parti après le Congrès. Parmi les cinq mille délégués, dont la désignation a parfois donné lieu à d'âpres batailles politiques, figurent une minorité de réformateurs. Dès son discours d'ouverture, Mikhaïl Gorbatchev soumet aux délégués une profonde réforme des organes centraux du pouvoir prévoyant une séparation des rôles du parti et de l'État. Il propose ainsi l'institution d'un poste de président du Soviet suprême, étant sous-entendu qu'il briguerait ce poste, afin de contribuer à « renforcer le caractère juridique du pouvoir ». Celui-ci, qui serait le chef de l'État soviétique, serait élu et révoqué par un nouveau Congrès des députés du peuple, composé pour un tiers de représentants des organisations sociales. Mikhaïl Gorbatchev propose aussi la création d'un mouvement patriotique national de soutien à la perestroïka, indépendant du parti. Les jours suivants, les débats, caractérisés par une grande liberté de ton et une vive opposition entre conservateurs et réformateurs, permettent à M. Gorbatchev de conserver une position « centriste ».

Le 1er juillet, les délégués adoptent six résolutions sur la perestroïka, les réformes politiques, la glasnost, les nationalités, la réforme juridique, la lutte contre la bureaucratie, ainsi qu'un calendrier permettant l'application rapide des réformes politiques.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents