28 juin 2020
France. Second tour des élections municipales
Le second tour des élections municipales, retardé en raison de la pandémie de Covid-19, se tient dans quelque quatre mille six cents communes. Il est marqué par une percée des écologistes et par un taux d’abstention élevé. Ce dernier atteint 59 p. 100, soit quatre points de plus qu’au premier tour, en mars, et vingt points de plus qu’au second tour en 2014. Europe Écologie-Les Verts (EE-LV) l’emporte, seule ou à la tête de coalitions, dans dix villes de plus de trente mille habitants dont Lyon, Bordeaux et Strasbourg. Elle conserve Grenoble, participe à la victoire de listes conduites par la gauche à Paris, Marseille, Montpellier, et manque de peu de conquérir Lille et Toulouse. Le Parti socialiste (PS) maintient ses positions et conquiert notamment Montpellier, Nancy et Saint-Denis. Les Républicains (LR), qui avaient dominé le scrutin de 2014, conservent une majorité de grandes villes, dont Toulouse, mais perdent Bordeaux et Marseille. La République en marche (LRM) et ses alliés, souvent associés aux Républicains au second tour, subissent une sévère déroute, en dépit de la victoire du Premier ministre Édouard Philippe au Havre et de celle de François Bayrou à Pau. Le Parti communiste (PC) enregistre plus de pertes, dont celle de Saint-Denis qu’il contrôlait depuis 1944, que de conquêtes. Le Rassemblement national (RN) remporte pour la première fois une ville de plus de cent mille habitants, Perpignan, qui reste sa principale victoire.