28 mars-3 avril 1996
France. Démantèlement d'une bande de malfaiteurs à Roubaix
Le 28, une voiture stationnée près du commissariat de Lille est détruite par une explosion de faible puissance. Le dispositif de mise à feu des bouteilles de gaz placées dans le véhicule n'a pas fonctionné. Les enquêteurs déclarent que l'engin explosif est différent de ceux qui ont été utilisés durant la vague d'attentats islamistes de l'été et de l'automne de 1995.
Le 29, les policiers du R.A.I.D. (Recherche, assistance, intervention, dissuasion) investissent une maison de Roubaix (Nord), dans le cadre de l'enquête sur une bande responsable de plusieurs attaques à main armée et dont plusieurs membres présumés sont marocains ou d'origine algérienne. Quatre d'entre eux sont tués lors de l'intervention. Un autre membre de la bande est arrêté. Deux autres s'enfuient vers la Belgique et sont interceptés à Courtrai. L'un est tué par la police belge ; l'autre est arrêté à l'issue d'une prise d'otages. Le ministre de l'Intérieur Jean-Louis Debré affirme que l'affaire relève du « grand banditisme » et exclut la piste islamiste. Toutefois, certains éléments de l'enquête permettent d'établir des liens entre le gang de Roubaix et les milieux islamistes.
Le 3 avril, tout en maintenant ses positions, Jean-Louis Debré évoque dans un entretien l'interpénétration croissante entre islamisme et délinquance.