28 novembre-1er décembre 2000
France. Rebondissement de l'enquête sur les marchés de la Ville de Paris
Le 28, le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine) relaxe, « au bénéfice du doute », Louise-Yvonne Casetta, ancienne « intendante » du R.P.R., qui était impliquée dans le procès de trois marchés publics frauduleux passés par la Ville de Paris en 1993. Le préfet Jean Godfroid, ancien directeur de l'architecture à la mairie de Paris, est condamné à dix-huit mois de prison avec sursis pour avoir « organisé de manière méthodique la fraude ».
Le 29, Louise-Yvonne Casetta ainsi que Jean-Pierre Thomas (P.R.) et Gérard Peybernes (P.S.), qui occupaient des fonctions liées au financement de leurs formations respectives, sont placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur les marchés des lycées d'Île-de-France, marchés qui auraient donné lieu à des opérations de financement occulte de plusieurs partis politiques représentés au conseil régional. Un prélèvement de 2 p. 100 aurait été opéré, entre 1989 et 1996, sur ces marchés, dont le montant total est estimé à 28 milliards de francs.
Le 30, Michel Roussin (R.P.R.), ancien ministre et ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris, est à son tour placé en garde à vue dans la même affaire.
Les 30 novembre et 1er décembre, ces quatre personnes sont mises en examen pour « complicité et recel de corruption ».