28 novembre-1er décembre 2008
France. Interpellation controversée d'un journaliste
Le 28, à l'aube, la police interpelle à son domicile du Raincy (Seine-Saint-Denis) le journaliste Vittorio de Filippis en vertu d'un mandat d'amener au tribunal de grande instance (T.G.I.) de Paris délivré par la juge chargée d'instruire une plainte en diffamation déposée par le dirigeant d'entreprise Xavier Niel (Iliad, Free). Celle-ci vise le commentaire d'un internaute posté en octobre 2006 sur le site du quotidien Libération dont Vittorio de Filippis était, à l'époque, président-directeur général et directeur de la publication. La police menotte Vittorio de Filippis, qui déclarera avoir été humilié et insulté, et l'emmène au commissariat du Raincy, puis au T.G.I. de Paris où il est mis en examen pour diffamation avant d'être relâché. Les associations et syndicats de journalistes élèvent de vives protestations.
Le 1er décembre, dans un communiqué, le président Nicolas Sarkozy appelle à la dépénalisation de la diffamation par voie de presse et confie à la commission chargée de réformer le code pénal et la procédure pénale « la mission de travailler à la définition d'une procédure pénale modernisée et plus respectueuse des droits et de la dignité des personnes ».
