29 janvier 1989
République fédérale d'Allemagne. Poussée de l'extrême droite aux élections de Berlin-Ouest
Les électeurs de Berlin-Ouest sont appelés à renouveler le Sénat, parlement de la ville. Contrairement à toute attente, la coalition C.D.U. (chrétiens-démocrates)-F.D.P. (libéraux) du bourgmestre sortant Eberhardt Diepgen subit un cuisant échec. Non seulement la C.D.U. perd près de 9 p. 100 des suffrages en obtenant, avec 37,8 p. 100 des voix, autant de sièges (55) que l'opposition sociale-démocrate (S.P.D.) – qui, elle, avec 37,3 p. 100, réalise 5 p. 100 de plus qu'en 1985 –, mais son allié libéral, en reculant de 8,5 à 3,9 p. 100 des suffrages, ne peut plus être représenté au Sénat. Les partis extrémistes bénéficient de ces bouleversements. Les Alternatifs (extrême gauche écolo-pacifiste) progressent de 10,6 à 11,8 p. 100 des voix et obtiennent 17 sièges, tandis que, à l'extrême droite, les Républicains, petite formation fondée en Bavière et dirigée par Franz Schönhuber, ancien instructeur de la légion « Charlemagne » (Waffen-S.S. français), remportent 11 sièges avec 7,5 p. 100 des voix. Le Sénat berlinois envoyant, au scrutin proportionnel, des représentants au Parlement fédéral, l'extrême droite va ainsi faire son entrée au Bundestag.