29 juillet-1er août 1998
Espagne. Deux anciens responsables socialistes condamnés dans l'affaire des G.A.L
Le 29, le Tribunal suprême espagnol rend son arrêt dans l'affaire Segundo Marey, du nom du voyageur de commerce enlevé en décembre 1983 par les Groupes antiterroristes de libération (G.A.L.) qui l'avaient confondu avec un membre de l'E.T.A. Entre cette date et juillet 1987, cette organisation clandestine a commis vingt-huit assassinats, en France, dans les milieux séparatistes basques. Les enquêtes sur ses agissements ont mis en évidence des liens entre les G.A.L., la police et le monde politique. La responsabilité du président du gouvernement de l'époque, le socialiste Felipe González, avait été évoquée avant que celui-ci ne soit officiellement disculpé en novembre 1996. Le Tribunal suprême condamne notamment à dix ans de prison, pour « détention illégale et malversations de fonds publics », l'ancien ministre socialiste de l'Intérieur, José Barrionuevo, et son conseiller aux affaires de sécurité, Rafael Vera, qui nient toute responsabilité.
Le 30, le Parti socialiste ouvrier espagnol (P.S.O.E.) dénonce l'arrêt du Tribunal suprême ainsi que l'ensemble du « procès mis en route dans le cadre d'une opération politique pour déloger le P.S.O.E. du pouvoir ». Quatre autres instructions visent les opérations des G.A.L.
Le 1er août, Felipe González, ancien avocat, annonce qu'il défendra le recours de ses anciens collaborateurs devant le Tribunal constitutionnel.