29 juin 1989
France. Condamnation des responsables de la branche lyonnaise d'Action directe
Le 29, la cour d'assises du Rhône, spécialement composée de sept magistrats, prononce son verdict dans le procès des membres de la branche lyonnaise du mouvement d'extrême gauche Action directe poursuivis pour « association de malfaiteurs », trente-quatre attaques à main armée et trois homicides. Les audiences ayant permis de discerner les leaders des simples exécutants ou sympathisants, la cour suit largement le réquisitoire de l'avocat général : de lourdes peines de réclusion criminelle assorties de périodes de sûreté sont prononcées contre les six principaux responsables – André Olivier, Maxime Frérot, Émile Ballandras, Bernard Blanc, Jean-Charles Laporal et Joëlle Crépet –, tandis que les treize autres accusés se voient seulement infliger des peines de prison, souvent avec sursis. Compte tenu de la détention préventive, huit d'entre eux sont immédiatement libérés.