29 juin 1992
France. Ajournement du redémarrage de Superphénix
Le 29, le gouvernement décide de retarder de plusieurs mois, voire de plusieurs années, le redémarrage du surgénérateur Superphénix de Creys-Malville (Isère), arrêté le 3 juillet 1990 à la suite de plusieurs incidents techniques. Il subordonne sa remise en route à la réalisation de travaux destinés à renforcer la sécurité de l'installation et aux conclusions d'une nouvelle enquête publique. Dans son rapport remis le 16 juin au Premier ministre, la Direction de la sûreté des installations nucléaires recommandait de limiter à 30 p. 100 de sa puissance le fonctionnement de la centrale de 1 200 mégawatts achevée en 1986, dans l'attente des travaux nécessaires pour diminuer les risques de feux de sodium. Le 24, le Parti socialiste, qui négocie des accords politiques avec les formations écologistes, avait pris position contre le redémarrage de Superphénix. E.D.F. exploite la centrale aux côtés de partenaires italien et allemand.