29 juin 1992
Algérie. Assassinat du président Mohamed Boudiaf
Mohamed Boudiaf, président du Haut Comité d'État, est tué dans une fusillade à Annaba, dans l'est du pays. L'un des chefs historiques du F.L.N., exilé au Maroc depuis 1964, il avait été appelé par le gouvernement et l'armée, après la démission du président Chadli Bendjedid et l'annulation des élections législatives, pour présider le nouvel organe exécutif suprême du pays créé le 14 janvier. Confronté à la réaction islamiste et à la résistance des réseaux F.L.N. implantés dans l'appareil d'État, il avait engagé la lutte contre la corruption et pour la reconstruction économique du pays. Son assassinat suscite de nombreuses protestations à l'étranger et un sentiment de désespoir dans une large part de la population algérienne. Selon l'agence officielle de presse A.P.S., l'assassin serait un officier du contre-espionnage affecté à la garde rapprochée du président qui aurait agi par fanatisme religieux.