29 mars 1993
France. Mise en examen de Michel Noir dans le cadre de l'affaire Botton
Le lendemain de sa réélection comme député du Rhône, Michel Noir est mis en examen pour recel de biens sociaux dans le cadre de l'affaire Botton. Pierre Botton, ancien proche collaborateur de Michel Noir avant de devenir son gendre puis de se brouiller avec lui, a été inculpé le 14 novembre 1992 d'abus de biens sociaux, de banqueroute et de faux en écriture privée de commerce et de banque et usage de faux pour avoir fait profiter de nombreux journalistes de ses largesses, au nom de ses sociétés – notamment Patrick Poivre d'Arvor, présentateur du journal de T.F.1, inculpé pour ces raisons le 5 février. Pierre Botton prétend également avoir en partie financé, par les mêmes moyens, la campagne municipale de son beau-père, en 1989, à Lyon, ce que ce dernier dément. L'affaire politico-familiale avait pris une dimension judiciaire en janvier 1991, lorsque la permanence de Pierre Botton, qui se présentait alors contre un allié de Michel Noir à une élection législative partielle dans le Rhône, avait été cambriolée sur l'injonction de Bernard Sarroca, chef de cabinet du maire de Lyon, inculpé le 28 mars 1991 de complicité de vol et recel.