29 octobre 1989
Espagne. Courte victoire de Felipe González aux élections législatives
Lors des élections législatives anticipées, les électeurs espagnols sont appelés à renouveler les 350 sièges des Cortes au terme d'une campagne qui a mis en lumière la division de la droite et le dynamisme du Parti communiste. La participation est de près de 70 p. 100, et le Parti socialiste (P.S.O.E.), au pouvoir depuis 1982, conserve de justesse la majorité absolue avec 176 élus (— 8) et 39,5 p. 100 des voix, tandis que, dans l'opposition, le Parti populaire (conservateur) se maintient avec 25,8 p. 100 des voix et 106 sièges (+ 1). La montée spectaculaire du Parti communiste et de la coalition Gauche unie qu'il dirige (17 sièges, + 10, et 9,05 p. 100 des voix) constitue une victoire personnelle pour Julio Anguita, secrétaire général du P.C.E. Le Centre démocratique et social de l'ancien président Adolfo Suarez accentue son recul avec 14 sièges (— 5) et 7,9 p. 100 des voix, tandis que les partis régionalistes (basque et andalou) se renforcent. Felipe González se félicite de la confiance que lui accordent, pour la troisième fois, les électeurs, même si le P.S.O.E. a perdu trois millions de voix depuis sa première victoire en 1982.