3-10 décembre 2017
France. Élections territoriales en Corse
Le 3 se déroule le premier tour du scrutin destiné à élire l’assemblée de la nouvelle collectivité territoriale unique qui regroupe la précédente collectivité et les deux départements corses. La liste nationaliste Pè a Corsica, dirigée par le président sortant du Conseil exécutif Gilles Simeoni et regroupant autonomistes et indépendantistes, arrive largement en tête avec 45,4 p. 100 des suffrages. La liste de droite régionaliste conduite par Jean-Martin Mondoloni obtient 15 p. 100 des voix, la liste de Valérie Bozzi soutenue par Les Républicains (LR) 12,8 p. 100 et la liste issue de La République en marche (LRM), menée par le maire de Bonifacio Jean-Charles Orsucci, 11,3 p. 100. Les listes du Parti communiste, du Front national et des nationalistes dissidents menés par Paul-Félix Benedetti sont écartées du second tour. Le taux de participation est de 52,2 p. 100.
Le 10, au second tour, la liste nationaliste, en forte progression, remporte 56,5 p. 100 des suffrages et 41 sièges sur 63, soit la plus forte majorité jamais enregistrée dans une assemblée corse. La liste de la droite régionaliste obtient 18,3 p. 100 des voix et fait son entrée à l’Assemblée de Corse avec 10 élus, celle de LRM 12,7 p. 100 des suffrages et 6 députés et la liste soutenue par LR, en forte baisse, 12,6 p. 100 des voix et 6 sièges. La gauche n’est plus représentée. Le taux de participation est de 52,6 p. 100. Gilles Simeoni rappelle son objectif d’obtenir la reconnaissance juridique du peuple corse et d’établir dans les trois ans un statut d’autonomie « de plein exercice » pour l’île, qui soit effectivement mis en œuvre dans les dix ans.