3-10 février 2023
Iran. Libération d’opposants politiques emprisonnés
Le 3, le cinéaste Jafar Panahi, arrêté en juillet 2022 et condamné à purger la peine pour « propagande contre le régime » prononcée contre lui en décembre 2010, est libéré de prison. La veille, il avait annoncé qu’il entamait une grève de la faim. En octobre 2022, la Cour suprême avait annulé sa condamnation, sans pour autant qu’il soit libéré.
Le 5, le Guide suprême Ali Khamenei annonce la grâce d’« un nombre important d’accusés en lien avec des incidents récents », à l’occasion du quarante-quatrième anniversaire de la révolution islamique. Selon l’agence de presse Hrana spécialisée dans les droits de l’homme en Iran, quelque vingt mille personnes ont été arrêtées pour leur implication dans le mouvement de contestation provoqué par la mort en septembre 2022 de la jeune Kurde Mahsa Amini.
Le 10, l’anthropologue franco-iranienne Fariba Adelkhah est à son tour libérée de prison. Arrêtée en juin 2019 et condamnée en mai 2020 pour « atteinte à la sûreté nationale », elle avait été libérée sous bracelet électronique en octobre de la même année, puis réincarcérée en janvier 2022. Également arrêté en juin 2019, son compagnon français, le chercheur Roland Marchal, avait été libéré en mars 2020. Fariba Adelkhah n’est toutefois pas autorisée à quitter l’Iran. Six ressortissants français sont encore détenus dans le pays.
