3-10 octobre 1991
Allemagne. Montée de la xénophobie
Le 3, la première « fête de l'unité » allemande, qui commémore l'unification de 1990 et qui tient désormais lieu de fête nationale à la République, est perturbée par une quinzaine d'agressions et d'attentats commis contre des foyers d'immigrés. Ces événements intervenant après de violents incidents provoqués par des extrémistes de droite, à la fin de septembre, à Hoyerswerda (Saxe), le chancelier Kohl en appelle, dans une allocution télévisée, « à la tolérance » aussi bien envers les cinq millions d'étrangers (sur 79 millions d'habitants) qu'envers les quelque deux cent mille demandeurs d'asile qui se trouvent sur le territoire national.
Le 10, l'ensemble des formations politiques, à l'exception des Verts, réunies à Bonn par le chancelier Kohl, arrêtent une série de décisions accélérant les procédures d'expulsion des étrangers en situation irrégulière pour endiguer cette vague de violence raciste.