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3-11 avril 2022

France. Report du processus de discussion entre le gouvernement et la Corse

Le 3, à Ajaccio, quatre mille personnes, selon la préfecture, manifestent de nouveau en hommage au militant nationaliste Yvan Colonna, derrière une banderole dénonçant l’« État français assassin ». Condamné pour l’assassinat en février 1998 du préfet Claude Érignac, Yvan Colonna est décédé en mars des suites d’une agression en prison. La fin de la manifestation est marquée par des violences.

Le 4, le président Emmanuel Macron juge ces violences « inacceptables » et dénonce la présence de « responsables politiques en tête de cortège ». Évoquant le processus de discussion entre le gouvernement et la Corse annoncé en mars et qui devait débuter le 8, il affirme qu’« il n’y aura pas de discussion avec des gens qui se comportent comme ça ».

Le 5, le président du conseil exécutif de Corse Gilles Simeoni affirme devant les présidents de groupe à l’Assemblée de Corse qu’il convient de créer les « conditions de possibilité » du processus politique « y compris par l’apaisement ».

Le 6, la famille d’Yvan Colonna, qui estime que l’administration pénitentiaire est responsable de la mort du militant nationaliste, dépose une action en responsabilité administrative contre l’État. Trois enquêtes, administrative, judiciaire et parlementaire, ont déjà été ouvertes à ce sujet.

Le 11, les deux autres nationalistes condamnés lors du procès de l’assassinat du préfet Érignac, Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, qui étaient incarcérés sur le continent, sont transférés à la prison de Borgo (Haute-Corse), comme le Premier ministre Jean Castex l’avait promis en mars en acceptant de lever leur statut de « détenu particulièrement signalé » (DPS).

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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