3-11 mai 1992
Tadjikistan. Renversement du régime communiste
Le 3, conforté par une semaine de meetings organisés par les partisans du pouvoir, Safareli Kendjaev est rétabli dans ses fonctions de président du Parlement à majorité communiste élu en novembre 1991. Il avait dû démissionner le 22 avril, après un mois de manifestations de l'opposition islamiste et démocrate.
Le 5, à Douchanbe, de violents affrontements ont lieu entre manifestants islamistes et forces gouvernementales. L'opposition réclame la démission du communiste Rahmon Nabiev, élu à la présidence de la République au suffrage universel en novembre 1991.
Le 8, alors que les opposants contrôlent Douchanbe, Rahmon Nabiev doit accepter, pour conserver son titre, de participer à un conseil représentatif des différentes forces politiques chargé d'assurer la transition vers un régime non communiste.
Le 11, un accord est conclu sur la formation d'un cabinet d'union nationale. En six semaines, les affrontements ont fait cent huit morts, selon le commandement des forces de la C.E.I. stationnées dans la république.