3-11 mars 2024
Haïti. Crise sécuritaire et démission du Premier ministre
Le 3, le gouvernement haïtien décrète l’état d’urgence « pour une période de soixante-douze heures renouvelable » ainsi qu’un couvre-feu dans le département de l’Ouest, où se situe la capitale Port-au-Prince. Il justifie cette mesure par « la dégradation sécuritaire » et en particulier par l’attaque par des gangs armés du plus grand centre pénitentiaire du pays, qui a permis l’évasion de plusieurs milliers de détenus la nuit précédente.
Le 5, le chef d’une importante coalition de gangs appelle à la démission du Premier ministre haïtien, Ariel Henry, affirmant que son maintien au pouvoir mènerait Haïti « vers une guerre civile » qui aboutirait « à un génocide ».
Le 7, le gouvernement annonce la prolongation de l’état d’urgence et du couvre-feu pour un mois dans le département de Port-au-Prince.
Le 10, les États-Unis procèdent à l’évacuation d’une partie du personnel de leur ambassade.
Le 11, le porte-parole du chef de la diplomatie de l’Union européenne annonce que cette dernière a évacué l’ensemble de son personnel en Haïti « vers un endroit plus sûr à l’extérieur du pays ».
Le 11 également, Ariel Henry annonce la démission de son gouvernement et la mise en place d’un « Conseil présidentiel de transition ». Ariel Henry assurait aussi l’intérim de la présidence depuis l’assassinat en juillet 2021 du président Jovenel Moïse.