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3-11 octobre 2007

France. Soupçons de délits d'initiés dans l'affaire E.A.D.S

Le 3, Le Figaro publie les conclusions d'un rapport préliminaire de l'Autorité des marchés financiers (A.M.F.) qui fait état du caractère « concomitant et massif » des ventes d'actions E.A.D.S. effectuées par les dirigeants et les actionnaires privés du groupe aéronautique et de défense européen avant l'annonce officielle, en juin 2006, des difficultés de sa filiale Airbus. L'A.M.F. met en cause E.A.D.S. pour avoir tardé à informer le public de ces dernières. Le rapport met aussi en cause l'État, et notamment le ministre de l'Économie de l'époque Thierry Breton, qui aurait laissé la Caisse des dépôts et consignations (C.D.C.), établissement financier public, acheter une partie des 7,5 p. 100 du capital d'E.A.D.S. vendus en avril 2006 par le groupe Lagardère.

Le 11, le rapport de l'inspection générale des finances remis à la ministre de l'Économie Christine Lagarde sur « l'action des services du ministère » dans l'affaire E.A.D.S. exonère ces derniers de toute responsabilité dans d'éventuels délits d'initiés. Il y est également établi que l'Agence des participations de l'État avait conseillé au gouvernement, en janvier 2006, de vendre ses titres E.A.D.S., qui atteignaient alors un cours élevé, évoquant « la perspective d'un retournement de cycle »; un mois plus tard, le gouvernement apprenait la décision de Lagardère de vendre une partie de ses titres, notamment à la C.D.C., mais il n'était pas informé des difficultés d'Airbus et n'a donné aucune instruction à la C.D.C.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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