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3-12 décembre 2022

Iran. Exécutions de manifestants condamnés à mort

Le 3, le procureur général Mohammad Jafar Montazeri déclare que « les activités » de la police des mœurs « ont été arrêtées ». Celle-ci est la cible du mouvement de contestation qui agite le pays depuis la mort en détention, en septembre, de Mahsa Amini, une jeune Kurde arrêtée en raison d’un voile « mal porté ». L’activité de la police des mœurs s’est réduite depuis le début des manifestations, mais aucun organe étatique ne confirme sa suspension.

Le 8, un manifestant de vingt-trois ans, Mohsen Shekari, est exécuté en prison, près de Téhéran. Il avait été condamné à mort en novembre pour « corruption sur Terre » et « inimitié à l’égard de Dieu », après avoir blessé un milicien, en septembre, lors d’un rassemblement contre le régime. Il s’agit de la première exécution d’un manifestant condamné à mort depuis le début des troubles. Selon les associations de défense des droits humains, plusieurs dizaines d’autres contestataires ont été condamnés à mort ou risquent de l’être. La répression des manifestations a quant à elle déjà fait au moins quatre cent cinquante morts depuis septembre.

Le 12, un deuxième manifestant de vingt-trois ans, Majidreza Rahnavard, condamné à mort pour le même motif, est exécuté en public à Machhad.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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