3-12 septembre 1996
Burundi. Retour partiel à la légalité
Le 3, les rebelles hutu, bras armé du Conseil national pour la défense de la démocratie dirigé par Léonard Nyangoma, tirent au mortier sur Bujumbura pour la première fois depuis un an. Cette pression militaire exercée sur la capitale renforce les effets de l'embargo observé par les pays voisins depuis la prise du pouvoir par les Tutsi, en juillet.
Le 9, l'archevêque de Gitega, Mgr Joachim Ruhuna, primat de l'Église catholique, est assassiné alors qu'il circulait dans le centre du pays. L'armée et les rebelles se renvoient mutuellement la responsabilité de l'attentat.
Le 12, le gouvernement putschiste annonce le rétablissement du Parlement suspendu au lendemain du coup d'État. Les partis politiques sont de nouveau autorisés. En plus du retour à la légalité, qui s'amorce ainsi, les pays qui imposent un embargo au Burundi exigent l'ouverture de négociations entre le pouvoir et la rébellion.