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3-15 janvier 1991

Échec des dernières tentatives pour un règlement négocié dans la crise du Golfe

Le 3, le porte-parole de la Maison-Blanche propose une « rencontre de la dernière chance » à Genève entre le secrétaire d'État américain James Baker et le ministre irakien des Affaires étrangères Tarek Aziz, avant le 15 janvier. C'est à partir de cette date que la résolution 678 du Conseil de sécurité de l'O.N.U. du 29 novembre 1990 autorise le recours à la force pour libérer le Koweït envahi par l'Irak le 2 août 1990. Bagdad accepte, le 4, la proposition américaine, mais rejette l'offre de dialogue présentée le même jour par la C.E.E. Le ton reste intransigeant entre Badgad, où le président irakien Saddam Hussein réaffirme que l'Irak ne quittera pas le Koweït, et Washington, où George Bush déclare qu'il n'est pas question de négocier lors de la rencontre Baker-Aziz.

Le 6, James Baker entame une tournée dans les pays membres de la coalition anti-irakienne, qu'il poursuit jusqu'au 13.

Le 7, à Bagdad, à l'occasion du vingt-sixième anniversaire de la création du Fath, Yasser Arafat, chef de l'O.L.P., déclare que les Irakiens et les Palestiniens « ont un rendez-vous commun avec la victoire ».

Le 8, le Pentagone annonce que les forces alliées dans le Golfe s'élèvent à six cent cinq mille hommes – dont trois cent soixante mille Américains –, contre cinq cent quarante mille soldats irakiens stationnés au Koweït ou dans le sud de l'Irak. David Lévy, ministre israélien des Affaires étrangères, met en garde les Alliés contre toute solution négociée de la crise du Golfe qui ne prévoierait pas de contrôle de la puissance nucléaire irakienne.

Le 9, à Genève, la rencontre entre James Baker et Tarek Aziz aboutit à un échec. Le ministre irakien refuse même de se charger d'une lettre de George Bush destinée au président Saddam Hussein.

Le 11, le président irakien, au cours d'une conférence populaire islamique réunie à Bagdad, renouvelle son appel à la « guerre sainte » et à « l'application de toutes les résolutions des Nations unies, à commencer par celles sur la Palestine ».

Le 12, les deux chambres du Congrès américain votent une résolution autorisant le président Bush à engager les forces armées pour obtenir l'application des résolutions du Conseil de sécurité de l'O.N.U.

À partir du 12, des manifestations pacifistes ou pro-irakiennes se multiplient en Occident et dans les pays arabes.

Le 13, Javier Perez de Cuellar, secrétaire général des Nations unies, s'entretient sans succès à Bagdad avec Saddam Hussein.

Le 15, après que des plans de paix français et britannique n'ont pas retenu l'attention du Conseil de sécurité, Javier Perez de Cuellar lance à l'Irak un ultime appel à « la sagesse », dans lequel il promet d'œuvrer au rétablissement de la paix dans la région après le retrait irakien du Koweït.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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