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3-16 mars 2000

France. Annonce de baisses d'impôts supplémentaires

Le 3, à l'annonce d'un taux record de prélèvements obligatoires s'élevant à 45,7 p. 100 du produit intérieur brut en 1999, le gouvernement promet de nouvelles baisses d'impôts. Toutefois, certains dirigeants socialistes proposent d'affecter le surplus fiscal à de nouvelles dépenses, notamment en faveur de l'emploi, tandis que la Banque de France et le Medef préconisent de s'en servir pour réduire le déficit budgétaire.

Le 16, invité du journal de T.F.1, le Premier ministre, Lionel Jospin, présente les mesures qui doivent figurer dans le collectif budgétaire en préparation. Il annonce un surplus fiscal prévisible de 50 milliards de francs pour 2000, dont 40 doivent être affectés à des baisses d'impôts applicables dès l'année en cours – en plus des 40 milliards de réduction figurant déjà dans la loi de finances 2000. Le montant de la taxe d'habitation doit ainsi être diminué de 11 milliards, tout comme celui de l'impôt sur le revenu, dont le taux des deux premières tranches est réduit d'un point. Enfin, le taux normal de la T.V.A. doit être ramené de 20,6 p. 100 à 19,6 p. 100 à compter du 1er avril, ce qui correspond à un montant de 18 milliards de francs. Les quelque 9 milliards de francs restants doivent financer des dépenses nouvelles, dont 5 milliards pour les dégâts causés par la tempête et la marée noire de décembre 1999, 2 milliards pour les hôpitaux et 1 milliard pour l'Éducation nationale. Ces mesures – baisse d'impôts pour les foyers modestes et augmentation des dépenses – illustrent la volonté du gouvernement de promouvoir une politique économique davantage ancrée à gauche et moins marquée par la rigueur budgétaire.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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