3-17 mai 1983
C.E.E.. Accord sur les prix agricoles 1983-1984
Le 3, Michel Rocard, ministre français de l'Agriculture, demande à la Commission européenne une réduction immédiate de 2 p. 100 des montants compensatoires monétaires (M.C.M.) négatifs français (qui se montent actuellement à 5,1 p. 100) alors que les propositions communautaires ne sont que de 1,6 p. 100. La Commission décide d'attendre la fixation des prix agricoles de la campagne 1983-1984 pour se prononcer.
Le 5, Michel Rocard « déplore » la décision de Bruxelles de surseoir au démantèlement des M.C.M. français, et indique que la hausse des prix agricoles français sera limitée à 8 p. 100. Cette déclaration vise à ne pas décevoir une opinion publique paysanne en ébullition en raison de la crise du marché de la viande de porc et des importations sauvages de fruits et de légumes.
Le 16, alors que reprennent à Bruxelles, pour la quatrième fois depuis la mi-mars, les négociations sur la fixation des prix pour la campagne 1983-1984, les agriculteurs de la F.N.S.E.A. et du C.N.J.A. décident de « contrôler » les postes frontières de Belgique, de R.F.A. et d'Espagne.
Le 17, les ministres de l'Agriculture des Dix parviennent à un compromis : la hausse moyenne des prix français sera de 8 p. 100 (4 p. 100 en É.C.U.). Les M.C.M. sont réduits de trois points sur les produits laitiers, de 2 p. 100 pour les autres productions. La F.N.S.E.A. fait savoir qu'elle estime ces résultats insuffisants, mais les manifestations, qui avaient lieu dans plusieurs régions de France depuis près d'un mois, cessent.