3-17 septembre 1999
France. Large mobilisation en faveur des revendications paysannes
Le 3, la chambre d'accusation de la cour d'appel de Montpellier autorise la mise en liberté de José Bové, sous contrôle judiciaire et contre le paiement d'une caution. Mis en examen et incarcéré en août pour avoir participé à la mise à sac du chantier d'un restaurant McDonald's à Millau, le leader de la Confédération paysanne de l'Aveyron, dont l'action est soutenue par une large partie du monde politique et associatif, refuse de verser la caution demandée. Les agriculteurs poursuivent leurs actions contre les effets de la mondialisation et la chute des cours, à l'appel des organisations agricoles.
Le 7, José Bové est libéré après avoir accepté que sa caution soit payée par son comité de soutien. Le responsable de la Confédération paysanne plaide en faveur d'une alliance entre « paysans, consommateurs et citoyens, au-delà des clivages politiques » afin de « créer un rapport de forces indispensable avant Seattle » – ville où doit s'ouvrir, en décembre, le prochain cycle des négociations sur le commerce international – car « le problème réside dans la conception des échanges ».
Le 16, visitant le salon de plein air Terre Attitude organisé à Pomacle (Marne) par le Centre national des jeunes agriculteurs, le président Chirac déclare : « Nous sommes tous des paysans ! »
Le 17, au même endroit, le Premier ministre, Lionel Jospin, promet que la France sera extrêmement ferme lors des négociations de Seattle dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce. En outre, il appelle la grande distribution à respecter le « droit à la concurrence » et menace d'« établir la transparence, s'il le faut, par la loi ».