3-19 juin 2003
France. Début de l'examen du projet de réforme des retraites devant l'Assemblée
Le 3, la journée d'action contre le « projet Fillon » de réforme des retraites, organisée à l'appel de la C.G.T., de F.O., de la F.S.U. et de l'U.N.S.A., mobilise un demi-million de manifestants du public et du privé.
Le 10, le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin ouvre le débat sur le projet Fillon à l'Assemblée nationale. À Paris, des heurts opposent les manifestants aux forces de l'ordre à l'issue de la journée de mobilisation qui rassemble, à l'appel des syndicats et des partis de gauche, plus d'un demi-million de personnes à travers le pays.
Le 10 également, lors d'un meeting de l'U.M.P. à Asnières (Hauts-de-Seine), Jean-Pierre Raffarin fustige les adversaires du projet Fillon qui « semblent préférer leur parti à leur patrie ». Le lendemain, à l'Assemblée nationale, les socialistes demandent en vain au Premier ministre de retirer ses propos qui relèvent, selon eux, du « thème bien connu de l'anti-France ».
Les jours suivants, l'examen du projet de loi à l'Assemblée est ralenti par la bataille d'amendements menée par les socialistes et les communistes.
Le 11, à l'issue d'une réunion interministérielle, le cabinet du Premier ministre recommande « la plus grande fermeté » dans l'application des retenues sur salaires pour fait de grève.
Le 12, Jean-Pierre Raffarin rappelle, devant les chefs d'entreprise de la C.G.P.M.E., l'engagement du gouvernement en faveur de l'instauration d'un service minimum en cas de grève.
Le 15, à Paris, quelque 30 000 personnes manifestent contre les grèves et en soutien au projet Fillon, à l'appel de diverses associations proches de l'U.M.P. ou d'inspiration libérale.
Le 19, la huitième journée d'action contre la réforme des retraites, à l'appel des syndicats, ne mobilise que quelque 200 000 personnes à travers le pays.