3-19 juin 2014
France. Mouvement des intermittents du spectacle
Le 3, l'équipe du festival montpelliérain Le Printemps des comédiens se met en grève. Soutenus par la Coordination nationale des intermittents et précaires, les protestataires demandent au gouvernement de suspendre la procédure d'agrément de la convention sur l'assurance-chômage signée par les partenaires sociaux le 22 mars, et de rouvrir les négociations sur la situation des artistes et techniciens du spectacle. Cette convention maintient le régime spécifique des intermittents mais réduit certains de leurs droits. D'autres spectacles ou festivals sont annulés au cours du mois. En 2003 déjà, un mouvement de grève des intermittents avait profondément perturbé le déroulement des festivals estivaux.
Le 4, la C.G.T.-Spectacle lance un appel national à la grève.
Le 7, le Premier ministre Manuel Valls charge le député socialiste Jean-Patrick Gille de mener une « mission de propositions » sur l'assurance-chômage des intermittents.
Le 19, Manuel Valls, à qui Jean-Patrick Gille a remis son rapport, annonce que le gouvernement agréera la nouvelle convention de l'Unedic, par « respect du dialogue social », mais reconnaît la nécessaire « refondation » du régime des intermittents. Il annonce la suppression du « différé » – le délai de carence avant le versement des indemnités de chômage –, la mise en place d'une concertation chargée de redéfinir l'intermittence et le maintien des crédits publics au spectacle vivant jusqu'en 2017. Les intermittents maintiennent leur menace de grève.