3-20 juillet 1988
États-Unis - Iran. Destruction d'un Airbus iranien par un missile américain dans le Golfe
Le 3, un Airbus A-300 d'Iran Air, avec 290 personnes à bord, reliant Bandar Abbās à Dubaï est abattu au-dessus du détroit d'Ormuz par un missile tiré par le croiseur américain Vincennes, engagé quelques minutes plus tôt dans une escarmouche contre des vedettes iraniennes. Les États-Unis n'admettent que douze heures plus tard leur méprise, affirmant que les indications fournies par les instruments de détection du navire laissaient croire à l'attaque d'un chasseur-bombardier F-14 iranien. Le président Ronald Reagan exprime ses « regrets » pour « cette terrible tragédie humaine ».
Le 5, l'Iran saisit, pour la première fois depuis le début du conflit l'opposant à l'Irak, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. au sujet de la destruction de l'Airbus. Tandis qu'à Téhéran, Hachemi Rafsandjani, président du Parlement iranien et commandant en chef par intérim de l'armée iranienne, met en garde contre tout acte de vengeance prématuré.
Le 14, le débat s'engage au Conseil de sécurité sur un ton modéré qui s'explique par la volonté des parties en présence de ne pas compromettre les chances d'une solution négociée dans la guerre du Golfe.
Le 20, le Conseil de sécurité adopte à l'unanimité une résolution assez neutre, qui exprime sa « profonde consternation ».