3-20 juillet 1989
Chine. Version officielle de la crise et création d'un Front démocratique à Paris
Le 3, le Premier ministre Li Peng proteste vivement contre les pays qui ont décidé des sanctions économiques contre la Chine à la suite de la répression des manifestations « contre-révolutionnaires » de juin. Le régime accuse les dissidents de s'en être pris à la culture chinoise.
Le 6, l'Assemblée nationale populaire adopte le rapport du maire de Pékin, Chen Xitong, sur « la répression des troubles et l'écrasement de la rébellion contre-révolutionnaire ». Ce rapport, qui peut être considéré comme la version officielle de la crise, met l'accent sur la rupture entre le Premier ministre Li Peng et l'ex-secrétaire général du parti Zhao Ziyang, accusé d'avoir voulu s'appuyer sur des « forces réactionnaires » en Chine comme à l'étranger pour renverser le régime.
Le 20, au cours d'une conférence de presse à Paris, les cinq principaux dissidents chinois qui sont parvenus à s'enfuir de leur pays annoncent leur intention de créer un « front démocratique » pour unifier toutes les forces politiques importantes en Chine afin de parvenir à un multipartisme. Ils affirment que plus de cent personnes ont été exécutées et cent vingt mille arrêtées depuis le 4 juin.